▬ « PARADOXE. »

J'ignore encore pourquoi ce matin là, en se levant dans ses draps de soies, Muse ressentit un besoin d'aventure, et pour elle l'aventure c'était les quartiers pauvres de Rio de Janeiro. Glissant ses doigts sous son coussin, elle sentit son cœur battre de plus en plus fort parce que plus elle pensait à sa journée, plus sa journée se nommait " SAM ". Elle se leva précipitamment de son lit et se dirigea dans sa salle de bain. Très vite, elle fit couler l'eau chaude du robinet dans sa baignoire et parfuma son eau de toutes sortes de produits. Elle y trempât ses pieds pour finalement glisser tout son corps dans ce bain de saveur. Les bains de Muse étaient quelque chose de sacré, c'était sans doute le seul moment de la journée où elle se servait de son cerveau...

Dans ses longues rues étroites des quartiers pauvres, le soleil se couchait derrière des taudis, des vieilles baraques, que Muse trouvait absolument moche. On remarquait d'abord l'ombre d'une fine silhouette dans les rues, une démarche majestueuse et des vêtements de hautes coutures. De ses hauts talons, elle ne pouvait pas imaginer fuir, heureusement ce n'est pas dans son tempérament. Muse appréciait sentir le frais du vent tout contre elle, l'obscurité cachait la moitié de sa vue et l'idée qu'un homme allait d'un moment à un autre débarquer lui voler son sac. Muse ne faisait pas la prudente, elle se sentait légère et marchait très lentement alors qu'elle n'arrivait pour le moment à distinguer aucune silhouette. Et témérairement, elle se plongea dans une vague d'obscurité sans rien y voir, elle n'avait aucune idée d'où elle allait mais savait très bien qu'au final elle tomberait sur Sam. Muse avait un chien qu'elle avait appelé Sam autrefois, aujourd'hui, elle en rit quand elle y repense. Mais c'est hors de question pour elle d'en parler à Sam, il se vexerait. C'est comme si quelqu'un découvrait son maudit deuxième prénom de Quinn, qui résonne comme Queen. Comme si elle n'était pas assez prétentieuse comme ça et qu'il fallait l'appeler " Reine ". Pour Muse, ce deuxième prénom était une honte qui lui rappelait que si l'on découvrait, elle serait détrônée. De quoi ? Ne cherchais pas, seul Muse le sait.

Soudainement, Muse entendit des bruits de pas dans une ruelle encore plus étroite sur le côté, elle hésita un moment à pencher la tête pour voir la personne qui y était, et se découvrant totalement à la vue de la ruelle, se prit une vague de fumée dans le visage et se mit à éternuer, presque comme si elle s'étouffait. " Du calme, Mamz'elle. Qu'est ce qu'une gazelle fait ici ? Allez Princesse, retournes dans ton royaume avant qu'on te fasse du mal! " dit l'homme avec sa drogue à la main, il avait une voix dur qui agrippa le cœur de Muse et qui se répétait dans la tête de Muse. Muse le regarda pendant un moment, sentant la colère montée, pour elle, une princesse on respecte, du moins si l'on pense qu'elle en est une. Muse attrapa le joint du jeune homme sans le laisser parler, prit une grosse taff pour faire la dure, et manqua de trébucher. Le jeune homme se mit à rire en récupérant son joint. " Oh Excusez moi Mam'zelle! Vous êtes une dure, j'ai peur ! " et il s'éloigna dans l'ombre de la petite ruelle en rigolant. Quant à Muse, elle s'empressa de tousser quand celui-ci disparu. Le fait d'avoir prit une si grosse bouffé avait eu quelques effets sur ton état. Elle marchait toujours élégamment et pourtant ses pas finissait comme des pas de bourrins. Elle le sentait et soudainement elle eut l'immense peur d'avoir fait une bêtise et de ne jamais retourner d'où elle venait. Qu'elle petite saute, c'est une chose stupide de montrer sa férocité ainsi, on voit qu'elle n'a pas l'habitude de jouer au brute pour survivre, car dans les quartiers pauvres, c'est un peu l'anarchie qui règne.

Muse continuait à marcher dans les rues, marchant comme elle pouvait, ses vêtements brillaient, ses yeux étaient pleins de désespoir et son souffle était faible. Soudainement, au loin, elle vit un ombre qu'elle semblait connaître, et en le voyant s'approcher elle reconnut son Sam, elle eut envie de s'écrier, comme si sa vie était maintenant sauver. Mais Muse n'était pas retourné voir Sam depuis un moment, et elle avait un peu peur de sa réaction. Parce que Muse et Sam sont aussi imprévisibles l'un que l'autre, aucun ne veut s'attacher et tous les deux sont habitués à avoir leur indépendance. Sam prononça un vague " Salut " qui voulait tout dire et rien dire. Muse s'empressa de répondre de sa voix hautaine, son visage assez près pour que l'odeur du joint qu'elle a prit sortit quand elle ouvra le visage et se fasse sentir par Sam qui n'allait sans doute pas comprendre. " Salut Sam ! " dit-elle en faisant la fière, comme à son habitude, son regard était méprisable, comme si elle voulait soudainement faire ressortir sa supériorité. Mais Sam avait l'habitude du caractère de Muse. Pour Muse, Sam c'est un amour très fort, et pourtant, elle refuse de se dire que c'est de l'amour. C'est déjà incompréhensible qu'un homme comme Sam se soit intéressé à elle il y a cinq ans. Sam pour elle, c'est tout, si jamais elle devait le perdre ce serait dramatique. Et pourtant, elle ne le montre pas, elle ne lui dit pas, comme si il était rien. Parce Muse a toujours considéré qu'aimer était une faiblesse et donc le cache. Elle ajouta à ses quelques paroles " Si tu savais ce qu'il met arrivé. Cet endroit est un enfer ! "

▬ « PARADOXE. »