Mon portable dans une main, un gobelet en plastique remplit de café dans l'autre, je tapais rapidement sur mon clavier. Fier de moi une fois de plus, je venais de décrocher le numéro de téléphone d'une jeune femme. La ville regorgeait de célibataires prètes à tout pour rencontrer l'homme de leur vie. Ce qui était certain, c'était que moi je n'étais l'homme de la vie de personne, et je comptais bien le rester pour le moment. Je voulais à tout prix profiter de mon séjour au Brésil, sans aucune tension ni aucun soucis. Je faisais confiance à la chaleur torride et aux tenues dénudées des demoiselles, tout était favorable à des vacances inoubliables.

« Ouais ouais, je t'appellerai. » C'est ce que je leur disais à chaque fois, mais en général je les oubliais. Je ne pouvais pas toute les appeler, il y en aurait beaucoup trop ! Je garde tout de même leur numéro, parfois utile pour les inviter à des soirées mouvementées. Mais les rencards en tête à tête, ce n'était pas ce que je préférais. J'enregistrai son numéro sous le nom de "bellebrune5copacabana", beaucoup plus simple à retenir qu'un prénom, selon moi. Nos chemins se séparèrent et l'on se quitta avec un sourire. Je la regardais s'éloigner lorsque je remarquai qu'elle était déjà en train d'appeler une amie pour lui raconter sa nouvelle rencontre. Ses premières paroles ressemblaient à « Tu devineras jamais quoi ! » puis elle fût trop loin pour que je puisse entendre le reste. Je ne pû m'empêcher de lâcher un léger rire, j'étais certain qu'elle se voyait déjà mariée avec trois gamins. Je pris le temps de terminé mon café tout en avançant dans le quartier de Copacabana. Je marchais sur le trottoir qui longeait la plage, je contemplais la mer et la tonne de vacanciers qui occupait l'espace.

Légèrement perdu dans mes pensées, je revins rapidement à la réalité lorsque je passai au niveau du terrain de beach volley.
« Cookie c'est pour toi ! Marque ! Cookie ! »

Je m'arrêtai et me tournai face au terrain. Un groupe de plusieurs jeunes étaient en plein match, et je reconnus sans difficulté mon ami Skyler qui jouait avec eux. Amusé, je sautai par dessus un muret pour me retrouver dans le sable. Je m'empressai d'avançer vers le terrain puis adressai un signe de tête à celui surnommé Cookie par la totalité de ses connaissances. Je le regardai un moment avec un large sourire au lèvres, puis profitai de la situation pour plaisanter.
« Mais bouge toi Cookie ! Qu'est ce que tu fous ? On dirait un vieux molusque à moitié mort ! »

Melodique & White Rabbit
MICHAEL && COOKIE

« Hey Cookie, tu viens nous rejoindre ? »

J'en étais sûr. Cela faisait maintenant une heure que j'étais sur la plage en train de les regarder. Ils n'arrêtaient pas d'épier mes réactions... J'étais sûr qu'ils me le demanderaient... On me le demandait toujours... J'avais vu quelques filles se joindre à eux... Mais elles étaient toutes parties. Ces mecs préféraient la compétition, et elles avaient un niveau beaucoup trop médiocre pour faire fasse à une bande de beaux mecs musclés et entrainés depuis le jardin d'enfants... Je pouvais avouer que je n'avais pas fais beaucoup de Beach volley dans ma vie... Au Texas, ce n'était pas vraiment le sport qui se pratiquait le plus... Et pendant mes voyages, j'étais beaucoup trop occupé à travailler pour m'amuser sur la plage.... J'y avais déjà joué... Il y a longtemps mais le Beach volley ne faisait pas parti mes nombreux talents naturelles. J'acceptais tout de même... Autant m'y faire, j'avais quelques semaines pour m'entrainer et je pouvais largement rallonger mes petites vacances. Le Brésil était vraiment un pays génial. Cela faisait peu de temps que j'étais ici et je m'étais déjà fais pas mal d'amis. J'avais toujours eu ce feeling avec tout le monde. Willow aurait été là, elle se serait sans doute moquée de mon assurance... Sauf qu'elle n'était pas là, c'était là tout le problème. Enfin, il ne fallait pas que je pense à ça... J'avais passé beaucoup trop de temps à penser au passé maintenant il fallait aller de l'avant, ça faisait déjà cinq ans et la vie continuait, sans Will certes mais elle continuait... Le jeune homme qui venait d'interrompre ma petite rêverie avec un raclement de gorge me tendit une main pour m'aider à me relever... Je pris sa main et me hissais sur mes pieds.

« Avec plaisir messieurs. »

Je portais mon magnifique short de bain imprimé hawaïen que j'avais acheté vite fait en arrivant ici au Brésil. Je n'avais jamais vraiment eu l'occasion de ma payer des moments détente au bord de l'eau alors je n'avais jamais eu de maillot de bain. J'enlevais mon tee-shirt blanc, histoire de montrer ma magnifique musculature aux yeux de tous. La partie commença. Tout le monde voyait à quel point j'étais nul et les gens s'arrêtait pour se marrer un coup mais c'est bizarre... Ça me faisait encore plus rire... J'étais un peu le clown de service sur ce coup là... D'un coup, je mis un coup dans la balle qui alla se logé dans la tête d'un de mes adversaires. C'était le plus beau coup de ma carrière en tant que joueur de Beach Volley. Mes coéquipiers commençaient à désespéré... La balle arriva sur moi et l'un des joueurs lança :

« Cookie c'est pour toi ! Marque ! Cookie ! »

C'était surement parce qu'il n'y avait pas d'autre solution s'il avait pu le faire à ma place, il l'aurait fait volontiers. Ces gars étaient beaucoup trop axés sur la gagne. Je ne comprenais pas d'ailleurs, on était pas dans une compétition, on jouait pour s'amuser et non pour se battre... C'est fou ce que l'esprit de compétition peu divisé un groupe de jeune homme. Alors je donnais un coup dans la balle et marquait le point. Je commençais tout juste à me faire à ce jeu que l'on me traita de mollusque à moitié mort dans mon dos. Alors que je me retournais je reçu la balle dans la tête. Les adversaires avaient pris l'habitude de m'envoyer la balle pour gagner des points facile. Je vis alors Michael. Je rigolais.

« Ramène ton cul ici ! On verra c'est qui le meilleur ! »

Du beach volley, je n'en avais jamais vraiment pratiqué. Je participais à quelques matchs sur la plage lorsque je partais en vacances, je trouve que c'est un sport divertissant qui favorise les rencontres et la bonne ambiance. Cependant j'étais loin d'être le meilleur dans ce domaine, et même si je trouvais toujours le moyen de m'amuser, je me faisais tout de même ridiculiser par les sportifs de haut niveau qui profitaient de mon niveau médiocre pour se vanter. Toutefois, je restais persuadé que les jeune filles spectatrices étaient plus attirées par les hommes sachant rire en toute occasion, que ceux énervés qui ne souhaitaient que la victoire. La maladresse de mon ami Cookie me faisait sourire et je mourrais d'envie de le rejoindre pour l'accompagné dans sa bétise.
« Ramène ton cul ici ! On verra qui est le meilleur ! ».

Je m'empressai d'enlever mon t-shirt que je jetai dans le sable, ainsi que mes chaussures. Désormais en short de bain, je rejoignis en courant l'équipe opposée de mon ami. Chaque équipe possédait à présent un élément perturbateur, leur plus grand handicape : Cookie et moi-même. Motivé et le sourire aux lèvres malgré le soleil aveuglant, je ne pouvais m'empêcher de sautiller sur place et d'exécuter des mouvements tel un grand joueur de volley. Lorsqu'un de mes équipier annonça le début du match, je me tins prêt à taper dans le ballon dès qu'il serait à ma hauteur. Lorsque le moment arriva, je donnai un coup dedans à l'aide de toutes mes forces, en poussant un cris comme si l'effort avait été intense. Je m'écroulai ensuite sur le sable, accentuant l'effet "grand joueur", puis relevai la tête en direction de l'équipe en face. Des éclats de rires retentirent soudainement et je me mis à glousser moi aussi. Le ballon avait attérit sur la tête d'un joueur, ce dernier était désormais couché au sol, les mains entourant son visage. Je me relevai et me dirigeai vers le camps adverse. Un coude posé sur l'épaule de Cookie et le regard dirigé vers son équipier au sol, je m'esclaffai;
« Je suis désolé, mais je suis vraiment trop fort ! ».

Ma victime était à présent entourée du reste des joueurs inquiets. Je jugeai la partie terminée et fis signe à mon ami qu'il était temps de bouger. Je passai prendre mes affaires déposées sur le sable, puis me secouai rapidement afin de me recoiffer et d'enlever les grains de sable accrochés à mon corps depuis ma chute. Accompagné de Cookie, je regagnai la route qui longeait la plage. Je m'installai sur un banc et pris le temps de remettre mes chaussures. Puis, tout en enfilant mon t-shirt, je lançai; « J'étais étonné de te voir entouré que de mecs ! ». Je me levai et jetai un rapide coup d'oeil à l'heure qu'indiquait mon téléphone portable. Nous nous sommes ensuite mis à marcher à travers les passants; j'adressais un sourire charmeur à chacune des jolies demoiselles que nous croisions. « J'espère que tu n'as pas abandonné tes plans dragues de parfait séducteur ». J'avais eu la chance de rencontrer Cookie, nous avions beaucoup de points communs et partagions les mêmes centres d'intérêt. Je le connaissais depuis peu, mais je savais que, tout comme moi, il aimait profiter de ses vacances et conquérir les plus belles filles du quartier lors des soirées.